Les mots ne sont que des mots. Pourtant il est important de se mettre d’accord sur le sens que l’on donne à ceux-ci. La communication est la base d’une relation réussie, dans le SM comme dans toutes autres relations. Dans la culture SM, plusieurs personnes utilisent les mots « soumis » et « esclave ». pour décrire plusieurs différents concepts. Quand un soumis dit : « Je veux être ton esclave ! » quelques fois il veut juste dire, qu’il veut être attaché, bâillonné et fouetté. Plusieurs dominatrices font référence à leurs « pas si soumis que ça » partenaire sous le terme « d’esclave ». À l’autre extrémité, il y a des hommes qui souhaitent devenir des « servants » personnels, la propriété d’une Maîtresse et dont l’unique but est d’exister pour celle-ci, pour son plaisir à elle et la servir. Entre ces deux extrêmes, il y a plusieurs formes de « soumission » bien distinctes que nous avons classées en 9 catégories.
1. LE MASOCHISTE NON SOUMIS
Non intéressé par la servitude, l’humiliation ou par donner le contrôle sur lui à autrui; il n’est intéressé que par la douleur, toujours sous son propre contrôle et pour son plaisir personnel. Désir de sensations corporelles et non de servir une partenaire aux penchants « sadiques ».
2. LE PSEUDO SOUMIS NON ESCLAVE
Non intéressé(e) de » jouer à l’esclave « , mais intéressé aux autres rôles de soumission, comme les scènes de professeur d’école, infantilisme, travestissement forcé. Souvent intéressé par l’humiliation, mais pas par le fait de servir une Maîtresse même par jeu. Dans ce cas c’est lui qui va largement décider du jeu et des règles.
3. LE PSEUDO SOUMIS, ESCLAVE PAR JEU
Il aime » jouer « à l’esclave. Aime se sentir soumis et servir une Maîtresse et dans certains cas, aime être utilisé pour satisfaire son partenaire aux besoins sadiques, mais dans tout les cas, sous ses propres termes et conditions. Dicte largement le déroulement de la scène. Il s’agit souvent plutôt de fétichistes comme par exemple les admirateurs de pieds.
4. LE VRAI SOUMIS, NON ESCLAVE
Donne le contrôle à son partenaire (d’une façon temporaire et sous certaines limites négociées). Trouve sa satisfaction dans les aspects de la soumission autre, que de servir ou d’être utilisé par un(e) Maîtresse. Excité(e) par le suspense, la vulnérabilité et/ou de donner la responsabilité à son partenaire. Ne contrôle pas ou très peu la scène, excepté dans les détails larges, mais recherche son plaisir direct (contrairement d’avoir du plaisir de plaire au dominant).
5. LE VRAI SOUMIS, ESCLAVE PAR JEU
Donne le contrôle à sa partenaire (d’une façon temporaire et durant certaines scènes, d’une façon brève et sous certaines limites négociées.) Trouve sa satisfaction de servir et d’être utilisé par sa dominant), mais seulement pour le plaisir érotique. Il peut aimer ou non, la douleur. Si il aime la douleur c’est souvent de manière indirecte.
6. L’ESCLAVE COURT TERME, SANS SE COMMETTRE MAIS PLUS QU’UN JEU SOUMIS
Donne le contrôle à sa partenaire (normalement sous certaines limites et restrictions) , pour servir et être utilisé par celle-ci mais seulement quand le soumis en a envie. Peu également devenir esclave à plein temps mais pour une période déterminée comme par exemple plusieurs jours, mais peu décider d’arrêter quand il le veut. Peu avoir ou pas, une relation à long terme avec une Maîtresse, sauf que le soumis a le dernier mot pour quand il va servir son Maîtresse.
7. L’ESCLAVE A TEMPS PARTIEL, CONSENSUEL MAIS VRAI ESCLAVE
Il a une relation avec une Maîtresse et se considère comme étant la propriété de de celle-ci en permanence. Il veut obéir et satisfaire sa Maîtresse autant dans sa vie quotidienne que SM. Il consacre beaucoup de son temps à d’autres activités tel que le travail par exemple même si sa Maîtresse a le droit d’avoir la priorité sur l’organisation de son temps libre.
8. L’ESCLAVE A TEMPS PLEIN, CONSENSUEL
À part de quelques règles de base et certaines limites, l’esclave considère n’exister que pour le plaisir et le bien-être de sa Maîtresse. Par contre, ce type d’esclave risque de vouloir être considéré comme la plus grande possession de sa dominatrice. Sa situation n’étant pas très différente de la situation traditionnelle de la femme au foyer, les rapports SM en plus, sa position est consensuelle. Ce type d’esclave est généralement conscient des dangers de ce type de relation et va y entrer après un accord extrêmement clair et précis, en signant un contrat de soumission (un contrat qui va généralement plus loin qu’un contrat de mariage, l’un n’excluant pas l’autre).
9. L »ESCLAVE TOTAL ET SANS LIMITES
La relation SM idéale mais qui dans la réalité prend toujours fin alors qu’elle se voulait définitive, tant ce type de relation intense et permanent demande un investissement psychologique tel qu’un des deux partenaires finit souvent par ne plus être en mesure d’en supporter le poids. Certains puristes S et M vont diront qu’un esclave n’est pas un esclave, s’il n’est pas prêt à faire N’IMPORTE quoi qui lui soit ordonné par sa Maîtresse. C’est malheureusement impossible car même le plus soumis des soumis possède toujours une ou plusieurs limites même s’il est convaincu du contraire et si dans certains cas il faut vraiment pousser la relation très très loin pour les découvrir un jour. C’est une promesse extrême, une sorte de romantisme SM, que personne ne peut tenir totalement même si elle est délicieusement fascinante, peut-être la déclaration d’amour la plus absolue qui puisse exister.
Texte rédigé, adapté et augmenté par plusieurs autrices.